Née en 1966 à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, elle est très tôt exposée à la diversité du monde. De la Martinique à l’Afrique, en passant par les États-Unis et le Mexique, ses nombreux voyages pendant l’enfance éveillent un rapport aux paysages, aux matières et aux ambiances lumineuses. Ces expériences la marquent et influencent sa pratique artistique. Chaque déplacement est pour elle une rencontre avec l’inconnu, un moment sensoriel qui nourrit ses compositions. Elle s’inspire ainsi d’images mentales : un ciel après la tempête, un paysage brumeux, une lumière rasante sur un mur décrépi, pour en faire émerger des atmosphères, à la fois tangibles et presque irréelles.

« Il y a quelque chose de théâtral, d’envoûtant, qui nous rappelle combien nous sommes petits face aux éléments naturels. »

Mais ce rapport au monde ne l’éloigne pas du quotidien. Sophie Michalon consacre également une part de son travail à la représentation des objets ordinaires. Une assiette, une carafe, un fruit deviennent sous son pinceau les protagonistes silencieux de scènes.

« En les mettant en scène et en les faisant entrer dans la lumière, ils prennent vie, s’animent. Peut-on encore parler de natures mortes ? »

Sophie Michalon conçoit la peinture comme une recherche. Ses tableaux sont traversés par la lumière, qui révèle leurs formes tout en leur donnant du mystère.

Ses œuvres sont exposées de manière permanente à la Galerie DDG.